09 Octobre 1980
Déjeuner offert en l'honneur de
Monsieur Valery Giscard d'Estaing
Président de la République
par le Conseil municipal
de Dunkerque
Hôtel de ville de Dunkerque
17 x 24 cm
 

Foie gras frais
Suprême de turbot Nantua
Magret de canard Grand Duc
Fromages flamands
Sorbet au vieux Genièvre d'alambic
 
Porto vieux
Sancerre Salmon
Château Landat 1975
Café
M. Giscard d'Estaing souhaite qu'en dix ans le trafic du port de Dunkerque rattrape celui d'Anvers
M. Valéry Giscard d'Estaing est arrivé jeudi matin 9 octobre à Dunkerque, première ville étape de son voyage dans le Nord-Pas-de-Calais. Après avoir atterri sur l'aéroport de Calais, il a visité les installations de la gare maritime du port autonome de Dunkerque, puis la centrale nucléaire de Gravelines (c'était la première fois que le chef de l'État visitait une telle centrale). C'est en quittant la gare maritime que M. Giscard d'Estaing a appris " avec beaucoup de peine ", a-t-il dit, le décès d'Alexandre Sanguinetti.Le président de la République s'est ensuite rendu dans la ville de Dunkerque où il a été accueilli par le maire, M. Claude Prouvoyeur (maj. prés.).
Par NOËL-JEAN BERGEROUX.
 
Dunkerque. - Les syndicats n'étaient pas parvenus, à Dunkerque, à mettre sur pied une manifestation d'importance. En effet, à l'appel de la seule C.G.T., quelques centaines de manifestants seulement avaient pu se rassembler. L'importance du service d'ordre et son organisation firent le reste : le petit défilé ne put guère approcher l'hôtel de ville à moins d'un kilomètre. Il y eut cependant quelques bousculades entre policiers et syndicalistes devant une barrière.
La foule qui attendait M. Giscard d'Estaing sur la grand-place, devant le beffroi, n'était pas excessivement nombreuse elle non plus. Mais une savante disposition des troupes, un savant désordre pouvaient faire croire au président de la République qu'il était au centre d'une énorme bousculade. Toutefois quand on regardait les choses d'un peu plus haut, ce n'était pas tout à fait le cas. Mais enfin, l'accueil fut sympathique. Il y eut seulement, dans un coin de la place, quelques cris ; " La Flandre aux Flamands ! " et " Non à Gravelines " ; ce dernier slogan étant clamé par quelques militants écologistes. L'un d'eux, qui se trouvait sur une estrade, fut ramené au sol sans ménagement par le service d'ordre.
M. Giscard d'Estaing n'entra à l'intérieur de l'hôtel de ville de Dunkerque qu'après un " bain de foule " assez prolongé.
Dans la grande salle de l'hôtel de ville, le chef de l'État devait ensuite répondre à M. Claude Prouvoyeur qui, dans son allocution d'accueil, lui avait " confié les espérances de Dunkerque ". M. Giscard d'Estaing s'est alors livré à quelques réflexions sur sa fonction : " La fonction de président de la République, a-t-il dit, n'est pas une fonction à caractère politique, mais une fonction à caractère public et national. " Il a noté que cette fonction conduit parfois à un certain " isolement " par rapports aux réalités. " D'où l'intérêt des contacts humains, des rencontres et des poignées de main avec le public. "
Article Le Monde du 10 Octobre 1980
 
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